Conclusion ? [Ø]
Weiss : Remember ? This text is. Si toi Inside. Aoute. Date xd Présentation. Tu innocence ? Make it clear ? Inside out. Because when you see inside.
Outsider De Inside is clear. Wright « Voice : Remember. This text is – as it were – inside out. That is, its presentation – to in a sense – make it clear – inside out. Because when you see the inside outside – the inside is clear, right ? » (Causey 2009, 91)↩︎
Venons [Venant] au terme de ce travail qui m’a accompagné pendant plusieurs mois, qui a changé de formes plusieurs fois, qui a aéré [erré] pour finalement s’actualiser sous cette forme, je dois à présent arriver aux conclusions apportées par ce mémoire de recherche-création.
Il m’est cependant difficile de tirer des conclusions permanentes et stables sur un travail que je considère par sa forme, son contenu et ce qu’il représente dans mon parcours d’étudiant-artiste.
C’est là le premier élément que je peux mettre en évidence, à savoir que ce mémoire a une utilité multiforme et qu’il constitue un apport lui aussi multiforme. Semez moi [Ce mémoire] m’a été utile, premièrement, dans la mesure ou [où] il m’a permis de constater et de vérifier que j’ai réussi à mettre en place une idée, une constellation d’idées, alors que j’ai pensé [je pensais], avant de commencer à l’écrire, m’éloigner toujours plus de cette idée Faire ? [phare : ] celle de travailler avec une machine et de lui donner une force de création. À travers la forme qu’a pris ce mémoire, je suis parvenu à mettre en pratique cette idée en intégrant complètement ce que je suis tenté d’appeler la personnalité de la machine, à savoir c’est [ses] compréhensions, ses incompréhensions, ses défis, ses limites, ses opinions stéréotypées qui délimitent en quelque sorte son caractère et sa place dans cette création commune.
Il m’a été d’une grande satisfaction de pouvoir constater que, enfant [en fin] de parcours de master art tech [ArTeC], de nombreuses choses qui me semblaient annexes, dérisoires ou inadaptées pour cette recherche m’ont été, en réalité d’un grand secours. J’ai souvent cru que je devais jeter à la poubelle mon obsession pour Hamlet afin de me concentrer sur du contenu théorique spécifiquement orienté sur la technologie et le théâtre. Or finalement, le fait d’avoir passé beaucoup de temps à étudier
Hamlet, notamment en M1 à l’occasion d’un cours que j’avais suivis sur Shakespeare à l’INHA m’a été très précieux dans ce mémoire. Lire les aspects du mythe de Hamlet m’a permis de saisir pourquoi cette pièce me facile [fascine]. Avoir étudié les différences [différentes] réécritures de ce mythe, comme Hamlet-machine de Heiner Müller, Hamlet kebab de Rodrigo Garcia, ou encore Skinhead Hamlet de Richard Curtis m’a fait comprendre la plasticité de ce mythe. Et la plasticité, la transversalité, sont véritablement l’attitude intellectuelle qui définit l’écriture de ce mémoire, qui se lit irrationnellement, en faisant des allers-retours, en oscillant, en riant. Par exemple, le foisonnement du texte Hamlet-machine m’a permis de mieux comprendre le texte de la machine, ou tout du moins d’en saisir des aspects qui M’échapper [m’échappaient]. Le détour par le théâtre a été en général décisif pour la solidification de la relation que j’ai eue [nouée] avec ce logiciel.
Toute [Tout au] long de la rédaction, à laquelle j’ai consacré mon été 2021 tout en travaillant à temps plan [plein] à côté, j’ai fait l’expérience de devenir cyborg. J’ai fusionné avec la machine, j’ai travaillé à travers la machine, je me suis adressée à elle, dans une forme d’exclusivité maniaque. À travers elle, mon corps c’est augmenter [s’est augmenté], s’est prolongé mais surtout mon discours c’est revitaliser [s’est revitalisé], s’est régénéré. En effet, bien souvent, c’est en m’adressant à la machine et en regardant la transcription que nous [me] sont venus [venues] des idées pour prolonger un discours qui était initialement hésitant. J’ai hésité [J’hésitais] entre le théâtre, le thème de la simulation, de la vérité, de l’intelligence artificielle, et bien d’autres encore, sans parvenir à m’arrêter sur un choix. La machine m’a permis de tout fusionner. J’éprouve une grande satisfaction à l’idée de voir que dépenser [de pensées] virtuelles et et par ses aînés [éparses est né], ce travail, dont la forme même reproduit ce passage du virtuel au Real [réel], de l’oral à l’écrit, et dont le contenu a un effet sous [sur] le réel. Voici les principaux résultats que je retiens de cette recherche.
Je commence par celle à laquelle je m’attendais le moins, à savoir la dimension poétique de ce travail. J’ai une [Je ne] croyais absolument pas qu’une dimension poétique puisse naître d’un discours théorique aussi aride, et même dans [d’un] thème, la technologie, difficilement poétise, able [« poétisable »], en raison de sa difficulté d’approche, sa technicité, de la crainte que la technologie pour [peut] inspirer […] Pourtant, force est de constater que 2 politiques [du poétique] a surgi de ce discours. J’ai étudié en détail l’exemple des titres sous forme de Sony [sonnet], mais j’aurais pu c’était [citer] bien d’autres aspects. Cette découverte de la dimension poétique m’a fait comprendre que cette intelligence artificielle, au contact de ma voix, pouvait créer une nouvelle réalité en annonçant [énonçant].
Ce constat me porte naturellement à revenir sur la caractéristique majeure de ce travail, qui est justement sa performativité. C’est d’abord une performance [sur] la présence et la puissance [l’absence] des corps, qui me fait penser à la performance des crises. Garden [de Chris Burden] White light/White Heat de 2975 [1975] août [où] il s’était installé dans une pièce de la Roland galerie [Ronan Feldman Gallery] sur une plateforme en auto [hauteur], de telle sorte qu’il n’était pas visible des visiteurs alors qu’il était bien présent, couché dans son refuge. Le public savait qu’il était là, mais ne le voyez [voyait] pas. C’est également le cas dans le travail que je vous présente, où mon individualité filtrer à travers la machine. Si ce travail m’a donné l’occasion de fusionner avec la machine, je dois aussi admettre, Call examen [qu’à l’examen], quelque chose d’irréductible résistait à la machine. J’ai alors pris mon accent et ma prononciation comme l’exemple parmi d’autres des stéréotypes [obtus] de genre, de race, de classe qui conditionnent la compréhension de la machine. J’ai ainsi pu désolé [déceler] dans ces résistances à la machine des parties de mon individualité.
Même si ce qui est mis en valeur dans ce travail de recherche-création est bien la performance, dans tous les sens du terme, de la machine, je ne peux nier que dans cette performance, je retrouve le souvenir de la mienne, le négatif de ma performance où générer [j’ai narré] un discours à une machine pendant plusieurs semaines ? [.] C’est en quelque sorte la partie cachée de l’iceberg, dont on ne voit que le sommet dans cette réalisation finale. Cette expérience sur le ton l’on [temps long] m’a permis d’observer le rôle de performer/acteur sous d’autres angles inédits. La machine n’a fait qu’interroger constamment mon frère [« faire »] théâtral, ma déclamation, mon discours, mais entre nations [mes intonations]. Cette relation m’a alors permis d’interroger transversalement la question de la présence de la simulation du corps dans une performance théâtrale. Ce texte se présente en effet comme une archive dans [d’un] geste qui a été, d’ange [d’un geste] immatériel, non visuel, immobilier [immobile], contrairement à l’idée qu’on peut se faire d’une performance où la présence manifeste du corps du performeur est très importante pour l’impact. Dans ce cadre, j’ai finalement pu expérimenter ce qui se passe dans une œuvre lorsqu’il n’y a plus la présence du corps humain. Ce travail de mémoire m’a ainsi permis de prolonger et de mettre en pratique des réflexions qui occupent ma création depuis longtemps. Il ne m’importe [m’apporte] pas une réponse immédiate et définitive, mais il est néanmoins cohérent avec mes autres intérêts de recherche.
Ce mémoire est une performance qui se situe donc à la croisée de plusieurs domaines. J’y vois une forme [performance] scientifique, dans la mesure où ce travail apporte un témoignage des capacités actuelles de ce logiciel, en les détournant et en les poussant à l’extrême. C’est une expérience qui c’est [se] présente dans ses erreurs, ses incertitudes et ses réponses négatives, que ce mémoire s’attache à rivaliser [revaloriser] en les plaçant au corps [cœur] du discours transcrit. C’est une performance on l’a bi sens [en l’absence] de corps, une performance algorithmique où ma voix a été le stimulus, le catalyseur d’une réponse algorithmique.
C’est aussi une performance qui interroge et redéfinit à sa manière la forme que doit prendre le savoir académique pour être lu, compris et partagé. Je pense que ces mémoires [ce mémoire] offre une image grossissante assez fidèle de ce qu’est le travail de rédaction d’un mémoire : on y brasse des discours, on les retravaille, on les modifie en les faisant passer à travers notre spectre de compréhension, représentée en l’occurrence par le logiciel. En écrivant ce mémoire de recherche-création, j’ai fait l’expérience des modalités de construction de ma propre autorité en tant qu’étudiant-artiste. Ma relation avec la machine m’a en effet donné plusieurs occasions pour interroger la portée de ce discours. Par exemple, en passant à travers le filtre du logiciel de transcription, je pense que je me suis senti plus autorisé à dire jeu [« je »], plutôt que « nous » ou « on », car la machine mon frère [m’offrait] une sorte de double, de 2 gangs [*dopplegänger]* qui mettait à distance ma propre individualité tout en la faisant ressortir. En ce moment, quand j’écris « je », ce n’est ni tout à fait moi, ni tout à fait un étranger. Ce dispositif voix/machine m’a donné paradoxalement un bon appui pour affirmer ma propre voix, ce qui me pousse en retour à affirmer un discours artistique, car la contrainte de la retranscription m’offre une forme de liberté dans le discours, puisqu’il est [co-]construit. La machine ne faisait que affirmé [qu’affirmer] ou douter, rien de plus : non celle-là [en cela], elle m’a offert un modèle de précision et de concision dans le discours. Le seul moment où, en définitive, j’étais le seul à parler, c’était dans les notes de bas de page. Dans cet espace très réduit et limité, j’ai cherché [je cherchais] à avoir le dernier mot sur la machine. C’était une façon de mettre un terme à toutes les interprétations possibles de ce texte en mouvement, en fixant dans l’écriture une interprétation. C’est aussi une manière d’abdiquer, de faire un choix, de mettre fin aux SP culation en fini [spéculations infinies] tout en cédant en partie à la tentation du commentaire, du M discours [métadiscours], ou même de la psychanalyse comme j’ai pu le dire en première partie pour qualifier la relation comme il y a [qui me lie à] cette machine. En somme, outre les découvertes sur les potentialités intro [potentiels théâtraux], poétiques, performatifs, sur les violences technologiques, ce travail m’a permis de déconstruire pour reconstruire mon autorité artistique, mon discours d’artiste et les références philosophiques, artistiques, sensibles qui font vivre ma pensée ? [.]
Prototype
En utilisant des technologies d’intelligence artificielle telles que le Deep physiques [DeepFake] et des logiciels de simulation de voix comme l’Overdub, j’essaierai de construire une simulation de présence à l’occasion de la soutenance de ce mémoire. Mon discours de soutenance c’est des présentations [et de présentation] de mon projet de recherche-création sera fait à travers une version virtualisée de moi-même. Grâce à cette expérimentation où je médiatise ma propre image, je désire compléter et prolonger les réflexions engagées dans ce mémoire. Sur [Ce] prototype sanskrit [s’inscrit] donc dans la droite lignée de la performance réalisée lors de l’écriture de ce mémoire de recherche-création entièrement co-construit avec une machine, ont [en] l’occurrence, le logiciel de reconnaissance vocale de Wall [Word]. En me présentant devant le jury virtuellement, je désirerai doubler [désire redouble] l’idée de simulation qui habite déjà les recherches effectuées dans mon mémoire. Après avoir utilisé la technologie pour remplacer mon geste d’écriture, je remplace ma présence physique, on la simulons [en la simulant] avec la technologie.
Ce concept de simulacre guide mes réflexions depuis ces deux années de recherche art tech [ArTeC.] À travers ce prototype, je cherche à évaluer comment le simulacre pour [peut] remplacer la présence physique, à comprendre comment simuler la présence dans l’absence. C’est question [Ces questions] de la virtualisation du corps et des différentes manières de se (re)présenter se voit [voient] concrétiser [concrétisées] à travers ce prototype d’expérimentation.