Introduction
L’ensemble des activités humaines en interne, culture comme externe technologie doit donc être interprété par une anthropologie, une compréhension de l’homme par lui-même, non ? Pas à priori comme dans les philosophies idéalistes, mais à partir des réalisations effectives de l’humain« L’ensemble de l’activité humaine, interne (culture) comme externe (technologie), doit donc être interprété par une anthropologie, une compréhension de l’homme par lui-même non pas a priori, comme dans les philosophies idéalistes, mais à partir des réalisations effectives de l’humain. » (Puech 2008).↩︎.
Protocole
La démarche de ces mémoires [ce mémoire] sanskrit [s’inscrit] dans une intention artistique ou plutôt nécessairement artistique pour plusieurs raisons que [qui] seront exposées dans le protocole au cours [cœur] de l’écriture de ses mémoires [ce mémoire].
Ici, il s’agit [Il s’est agi] de trouver en premier lieu une méthode d’écriture que reflètent [qui reflète] les difficultés rencontrées durant ces deux années de master, à la fois sur le plan académique et sur le plan personnel.
Au niveau académique, je peux citer comme pour de nombreux étudiants, la situation sanitaire qui a conduit à des nombreuses annulations de cours et à des annulations de départ à l’étranger. Je pense que là [la] maturation de ces projets [ce projet] a été marquée par ces différents manque [manquements], et je[aurait] grandement nourri ma réflexion sur la théâtralité.
Le choix de Bruxelles a été fait dans l’intention de se rapprocher d’une réalité théâtrale contemporaine pertinente en termes de caractère expérimental et avant-gardiste de la scène théâtrale de la ville. Déjà dans mon projet, soumis lors du processus de sélection dartek [d’ArTeC], j’ai cité comme références pour mon travail, des artistes et des compagnies proxy l’Oise [bruxelloises] comme Bien Fabre [Jean Fabre] et d’études compagnie des crises verdonck [The Two Dogs Company de Kris Verdonck].
La pertinence de Bruxelles pour les arts de la scène et la recherche théâtrale est telle que la revue Alternatives théâtrales (2020) à [a] consacré en [un] volume entière [entier] à ces [ce] moments [moment] particulièrement vivant de la ville qui attire actuellement des créateurs et créatifs [créatrices] du monde entier.
De plus ? [,] j’imaginais que ce serait le moment ou [où] je consacrerais dedans [du temps] à approfondir les aspects théâtraux de mon projet avec les professeurs et les collègues que je compterais [rencontrerais] éventuellement dans les courses [cours] que je choisirais ou sans [au sein] du master en arts du spectacle de l’u LB [l’ULB] Université libre de Bruxelles.
Mais ce sont là des difficultés externes sur lesquels [lesquelles] je n’avais pas vraiment moyen d’agir et avec lesquels [lesquelles] j’ai dû faire avec.
C’est sur le plan personnel que j’ai rencontré [le] plus de difficultés. Premièrement, par rapport à la question de ma propre autorité, de mon propre discours d’étudiants [d’étudiant] et d’artistes [d’artiste] dans ces domaines [ce domaine]. En effet, par goût personnel, j’ai choisi de travailler dans une [un] domaine complexe, c’est lui dire [celui de] l’intelligence artificielle, de la technologie. C’est un domaine qui est traversé par des langages complexes et des théories évoluées qui sont souvent difficiles d’approche.
En plus, j’ai souvent [eu] du mal à produire un discours artistique original dans une démarche de recherche et de création. En intégrant art tech [ArTeC], j’avais plusieurs attentes, notamment le désir de meilleur [mieux] comprendre les enjeux philosophiques, théâtraux, artistiques qui font vivre la technologie contemporaine et de faire devenir tout ça une œuvre transversale et multimodale.
Enfin, j’ai aussi rencontré plusieurs difficultés techniques en raison de la complexité du domaine de la [l’]intelligence artificielle. Par exemple, les ateliers d’initiation au codage m’ont permis de découvrir ce langage, mais mes compétences resteront [restent] en suffisante [insuffisantes] pour baser mon projet artistique sur ce que j’ai [j’y ai] appris.
Solution ? [Solutions]Je remarque qu’en insérant un point d’interrogation après le mot solution, la machine jette un doute, un discrédit sur le discours. Je ne relèverai pas systématiquement ces mises en tension, mais profiterai de l’espace des notes de bas de page pour mettre en évidence certaines d’entre elles.↩︎
Pour dépasser ses [ces] nombreuses difficultés et produire un discours artistique, j’ai choisi de la [les] restituer dans ses mémoires [ce mémoire] et de m’en [d’en] faire le cours [cœur] de ma démarche et de mon augmentation [argumentation].
C’est pourquoi j’ai pensé à procréer un discours plutôt que de le créer en m’aidant d’une machine pour dicter et écrire ses mémoires [ce mémoire]. J’ai [Je] rejoint [rejoins] ici le discours de Tiffany sa maillot [Tiphaine Samoyault] sur la traduction dans traduction et violence [Traduction et violence]. Elle est [y] reviennent [revient] sur la traduction pensée comme procréation, comme création secondaire qui réalise l’acte créateur « à la place du » créateur.
La traduction me paraît être en l’Ohio ou pour essayer penser la procréation, juste que dans ces mutations et les possibilités, conséquences, conséquences, que ces dernières auraient sur les sujets et sous la langue d’abord. Parce qu’elle est inscrit en rapport évident de s arité. Elle vient après. Il pousse la création plus loin en avant. Ensuite parce qu’elle implique à la fois les changements de sujet et les changements de place. Enfant parce qu’elle inscrit en différence dans la même que certaines mutations techniques liées à la vie oblige à penser notamment le clonage« La traduction me parait être un lieu où pourrait se penser la procréation jusque dans ses mutations et les possibles conséquences que ces dernières auraient sur le sujet et sur la langue. D’abord parce qu’elle inscrit un rapport évident de secondarité : elle vient après et pousse la création plus loin, en avant ; ensuite parce qu’elle implique à la fois le changement de sujet et le changement de place ; enfin parce qu’elle inscrit une différence dans le même que certaines mutations techniques liées à la vie obligent à penser (notamment le clonage). » (Samoyault 2020)↩︎.
Ses mémoires ? S’il [Ce mémoire se] veut être un discours secondaire, on [un] discours subi [subit] plus qu’un discours produit. En effet, la machine ne réagit pas, ne conteste pas ce qui est énoncé. C’est en [une] métaphore de mon parcours académique, marquée [marqué] par une forme de solitude, de flux [flou], de sentiment de dépassement et de stérilité. Ce n’est pas en attaque Adam ne [ad hominem] contre moi-même et l’institution universitaire, mais le reflet de mon expérience, de ma confusion et le reflet fidèle de ses dons [ce dont] je suis capable de parler en fin de parcours.
Retour [Retours] sur un parcours mental. [Ø]
C’est mémoire [Ce mémoire] est l’aboutissement de plusieurs projets [et] réflexions mais né [menées] au cours de ces deux années autour de la problématique des limites de la simulation et des spectacles arts et [de la spectacularité] de la technologie. J’aimerais revenir rapidement sur mes différentes idées [et] projets et souligner que tout s’est passé pour la plupart du temps dans ma tête.
Ce processus de recherche-création a connu en effet de nombreuses évolutions, que je vais à présent détaillé [détailler,] et pour [peu] d’occasions pour réaliser en pratique ses [ces] idées en raison de plusieurs facteurs.
Tout d’abord[,] j’ai voulu réaliser en début de M1 des expériences avec des cornes [corps] non humaines [non humains,] avec un chien qui jouiraient [jouerait] Hamlet.
J’ai alors commencé à proposer dans plusieurs occasions de discussion entre collègues et enseignants, la réflexion sur la possibilité d’utiliser un chien comme présence physique et j’ai proposé qu’il représente le personnage de Hamlet.
Cette célèbre tragédie de William Shakespeare m’est venue à l’esprit sans trop d’explications, hormis le fait qu’il s’agit de l’une de mes pièces préférées. Mais peu après, elle se révéler [s’est révélée] apte à orienter mes recherches.
Dès le début, j’ai remarqué que la pièce commence par l’apparition d’un fantôme (corps non physique), oui [puis], comme je m’intéressais déjà aux questions sociopolitiques liées à l’utilisation des technologies, comme les fake news et les discours de haine sur les réseaux sociaux, j’ai trouvé un autre parallèle dans la pièce de Hamlet. Après tout, l’intrigue, trouve une résonance dans cette [ces] dynamiques contemporaines ou le pouvoir ? [Ø] Césaire, ça traverse d’Enrique [s’exerce à travers une rhétorique] souvent des fourmis [déformée] et ou [où] Hamlet, étant le seul à connaître le contenu du message du Parlement [dit par le] fantôme de son père, le roi assassiné par son propre frère, t’es [est] capable de voir clairement la dissimulation autour de lui ? [.]
Ensuite, j’aspirais à faire des expériences avec des corps non biologiques du [des] corps robotiques et électroniques enfants [en fin] des premières années [de première année]. Je voulais simuler ce qui n’est pas corporel mais mental. En d’autres termes ? [,] le corps réel laisse la place ou [au] corps fictif, ce qui m’a amené à me poser deux questions : que se passerait-il si je retirer [retirais] le corps réel/physique de la scène ? Comment créer le même effet d’illusion et de simulation en utilisant d’autres corps que le corps humain ?
J’ai commencé à penser que je pouvais utiliser des corps non pas biologiques, mais mécaniques.
Je pense que cette idée est née lorsque je regardais [j’ai regardé] un documentaire sur les robots sur la chaîne Arte où à un moment donné, ils ont présenté robot espion [RoboThespian] de la société anglaise ingénierie arts [Engineered Arts].
D’où l’idée de mettre en place son [une] intelligence artificielle capable de créer [,] des [de] prendre la place de la création, de l’esprit. C’est une idée qui a été qualifiée d’utopie car en faisable [infaisable]. J’ai ainsi été poussé vers le domaine de l’utopie en raison des conditions matérielles et académiques. De là, j’étais [j’ai été] plongé dans une période de réflexion, de crise totale, car cette idée utopique était irréalisable matériellement. Dans mon esprit, j’étais comme dans une [un] théâtre vide. J’étais l’unique spectateur de mes idées, ce qu’est [que] la situation de confinement à renforcer [a renforcé]. C’est pourquoi j’ai fait des expériences avec les moyens de [du] bord.
L’impossibilité de travailler avec des technologies avancées dans mon projet si on a [tient à] différentes questions qui vont du confinement au financement, c’est pourquoi j’ai décidé de travailler avec les possibilités à ma disposition en continuant à soulever des questions qui peuvent m’aider à développer un regard plus précis sur ma recherche de la relation homme-machine dans les arts du spectacle.
Dans le cadre du carnet de bord écrit fin 2020, j’ai réalisé plusieurs expériences avec des la lettre ménager [de l’électro-ménagers]. J’ai commencé à organiser [humaniser] et à théâtraliser l’excitation [les actions] accomplies par ces robots. Par exemple, j’avais conduit cette expérience :
Machinerie et dramaturgie 1
Utiliser un robot pâtissier pour écrire du texte. Pour cela, utiliser directement le batteur en marche sur le clavier de l’ordinateur.
Créer le contact entre deux machines
Observer la capacité créatrice d’une machine
Produire un texte et analyser ses potentiels dramaturgiques
Lecture puis réaliser la lecture du texte produit pour un robot pâtissier par une IARéflexion reprise à mon carnet de bord réalisé en 2020 : https://carnet.eur-artec.com/↩︎
Voici mon [un] extrait du résultat de cette expérience :
« Pjhiyhyyyuuttttyrdttdddddttfyiuoiioèp+++llàkòoooiilkjjnnbbjhfvcgcvn mnvvfhfffsfrfsraqaeeweertgyhjnjuuuyjjjokiuo7y88y6tt756543eqadddtggggc gchvvnjbmjmbnnmjm,kkòòippuo99y8iitugjbvnfcdggsrweaadsfgddddtdgddd tdddccchbccccgdtdtdrsrserstdyfhygjkhnn,knhhiyhuyuhfjkhojuuuipojkhiguyf tdrseaWSADFSXXGCGBNVBJMNNJMLKòLà »
Le résultat est un texte chaotique qui m’empêche d’analyser la scène en tant que jeu théâtral entre ces machines. Cependant, on [en] les regardant, il était possible de noter qui [que] à travers ses [ces] formes encore [corps,] ses [ces] actions et sa [ces] voie [« voix »] c’est [se] construisent quand même une sorte de relation dans laquelle émergent [émerge un] protagonisme en volontaire [involantaire].
Cette expérience était plus ou moins en [un] échec. Cependant elle me donne un . [point] de comparaison sur la progression de mon projet. En effet, sur [si] le texte de cette expérience était complètement incompréhensible, même si je cherchais à lui donner ensemble [un sens] et une origine théâtrale, le texte que je suis en train d’écrire pour ce mémoire montre une évolution de capacités d’écriture et de création des machines.
Cette expérience a été pour moi le reflet de l’illusion capitaliste, de la accessibilité [l’accessibilité] à la technologie : en définitive, je n’avais accès chez moi que en [qu’aux] marges de la technologie.
Finalement, j’avais trouvé un logiciel prêt à faire ce que j’avais imaginé : le GPT 3, qui permet d’écrire des textes, de concevoir des articles en utilisant des données. C’est la représenter [Cela représentait] exactement mes expectatives. En effet, écrire ce mémoire à travers cette utile [cet outil] aurait été représentative [représentatif] de tous [toutes] ces impossibilités de travailler avec la robotique, l’intelligence artificielle, la programmation, à cause de mon manque de connaissances techniques dans ce domaine et à cause de la difficulté à trouver les couleurs Brass [des collaborations] avec des techniciens.
Si j’avais pu le mener à bien, ce projet aurait été particulièrement représentatif de ma volonté de faire de la machine la force créative primordial de l’aube [créatrice primordiale de l’œuvre], non pas pour créer un spectacle, comme j’avais voulu le faire pour le n un [M1], mais pour créer le discours que j’aurais ensuite semi [soumis] pour le M2.
J’ai pris contact avec Fabien Zocco, j’ai essayé le contact avec Guillaume Besacier. J’ai pris contact avec Salvatori Orza Lyonnais [Salvatore Anzalone] et avec Oliver nickel [Nickels], professeure [professeur] spécialisée [spécialisé] dans l’intelligence artificielle à l’université de Constance en Allemagne où j’ai suivi en ligne un cours portant sur ce thème afin de mieux comprendre cette technologie.
J’ai parlé avec beaucoup de personnes. J’ai reçu des bons retours sur ces projets [ce projet], mais en raison de calendrier universitaire et de la disponibilité de chacun, il m’était en possible [impossible] en définitive de le réaliser.
À cette difficulté technique s’ajoute en [une] difficulté économique : il aurait été possible de créer sur commande le mémoire en passant par des interprise [entreprises] utilisant ces logiciels [ce logiciel] facturant 17,03 €, la page ; total de 1703,05 € pour un mémoire de cent pages.
Cette situation est en quelque sorte le retour des problèmes soulevés par les lettres ménager [l’électro- ménagers], car en l’absence de moyens et de collaborations j’ai d’abord pensé à me tourner vers des marges de l’intelligence artificielle en imaginant d’écrire ce mémoire en utilisant l’outil de sous-titrage de Skype que j’ai utilisé avec Paul Guttman [Goutman] pour mon carnet de bord. Mais je me suis rapidement aperçu que ce n’était pas pratique pour sauvegarder le texte.
En effet, si je enregistrer [j’enregistre] l’écran via Skype, le logiciel n’a enregistrer [n’enregistre] par [pas] leur [la] transcription, pour des raisons de privacy. J’aurais eu donc besoin dans notre [d’un autre] logiciel, en plus de Skype pour enregistrer la transcription en direct, ce qui [me] met dans une situation souvent rencontrée dans mes expérimentations, à savoir le besoin de recourir à toujours plus de logiciels pour des besoins spécifiques et pour pallier la compatibilité [l’incompatibilité] des logiciels. C’est là la marque de la contre-intuitivité de cette politique de privacy que [qui me] met en position de racker [hackeur] de moi-même, d’espion de moi-même car j’ai [je] contrevient [contreviens] aux conditions d’utilisation de Skype.
J’ai donc pensé [à une autre] méthode, je vais utiliser la fonction dictée. De logiciel. World ? [du logiciel Word] pour écrire l’intégralité de ses mémoires [ce mémoire].
Word en [est un] logiciel de traitement de texte, utilisé principalement pour écrire et pour typographier des textes. Ce logiciel propose également un outil de dictée vocale, qui n’est pas nécessairement le point fort de Wall [Word], mais qui reste relativement performant. C’est une cible [Cet outil] de dictée vocale comporte plusieurs avantages et limites sur lesquels je reviendrai de manière plus approfondie au cours de ce mémoire.
Mais je peux déjà dire que les principales difficultés que j’ai rencontrées étaient celles [la principale difficulté que j’ai rencontrée était celle] de me faire comprendre par ce logiciel, et auquel j’ai dû m’adapter.
Cette contrainte technologique s’est montrée très prolifique, paradoxalement, sur le plan créatif. Les objectifs de cette démarche sont les suivants :
- L’objectif premier ? [Ø] Être [est] de ne pas s’arrêter sur des impossibilités techniques où [ou] académiques mais de mettre en place, malgré toute [tout] une partie des idées développées en les bricolant, quitter aller [quitte à y] revenir plus tard sous une autre forme.
- Ensuite, c’est mémoire mais permettent [ce mémoire me permet] de mettre à l’épreuve la technologie.
- Puis d’intégrer le hasard, l’imprévu, l’imprévisibilité [l’imprévisible] dans le corps [le cœur] de ma pensée. C’est en quelque sorte en [une] restitution fidèle de ma manière de penser qui n’est [ne] procède pas rationnellement, mais qui avance de manière incontrôlée.
- Je veux aussi donner une force du [de] discours à la technologie en effaçant ma présence.
- Je vais [veux] donner du poids à un discours transcrit, secondaire, en conflit, avec en [une] pensée originelle [originale].
- Enfin, je veux construire une [un] mémoire non traditionnelles [traditionnel], cohérent avec mes pensées et qui me permettent [permet] d’improviser comme j’ai pu le faire tout au long de ces années de master.